2025-01-04 • by Guillaume Machiels •
En Belgique, pays au carrefour des cultures, la richesse de nos traditions, de notre patrimoine et de nos artistes nécessite une politique publique coordonnée. Un ministre de la Culture est donc indispensable pour soutenir la création, préserver notre héritage, et garantir l’accès universel aux arts, à la littérature et aux spectacles vivants. C’est aussi un levier économique : les industries créatives représentent une part non négligeable de notre PIB.
Quant aux États-Unis, ils n’ont pas besoin d’un ministre de la Culture car leur modèle repose sur une privatisation massive du secteur. Hollywood, Silicon Valley, Netflix et Spotify imposent une vision consumériste de la culture, soutenue par des financements privés colossaux et une industrie du divertissement structurée comme une machine mondiale. C’est un rouleau compresseur qui écrase souvent les petites cultures locales, imposant des récits, des icônes et des valeurs globales.
Mais cette hégémonie culturelle a un prix : une uniformisation qui peut appauvrir la diversité. C’est précisément pour éviter cela que la Belgique, avec ses multiples communautés, a besoin d’un ministre de la Culture. Ce poste incarne notre volonté de protéger et de promouvoir ce qui fait notre singularité dans un monde globalisé.